From the publisher
Double assassinat dans la rue Morgue met en scne le dtective Dupin et l'un de ses amis, qui joue le rle de narrateur. L'histoire se droule Paris, au XIXe sicle. Cependant, la plupart des lieux cits dans la nouvelle, dont la rue Morgue, n'existent pas. Le dbut de la nouvelle est une rflexion sur l'importance qu'on donne l'analyse dans l'esprit humain. La suite est un exemple qui dcrit l'incroyable capacit d'analyse de Dupin, qui devine quoi pense son ami juste en observant ses mouvements en marchant dans la rue. Dupin et le narrateur apprennent alors qu'un meurtre droute les policiers franais: on a retrouv les cadavres de deux femmes de la famille Lespanaye, une mre et sa fille, vivant en vieilles filles dans un immeuble de la rue Morgue. Le corps de la fille prsente des marques de strangulation et tait violemment encastr dans le conduit de chemine. Celui de la mre avait la gorge tranche net, et se trouvait moiti dmembr sur les pavs de la cour derrire l'immeuble. Or, il n'y a ni mobile pour le crime, ni mme une explication plausible. Les fentres sont fermes et bloques de l'intrieur mais personne n'a pu s'enfuir par la porte puisque des gens, entendant les cris, s'y sont prcipits. Tous les tmoins (les voisins ayant entendu une partie de la scne) s'accordent dire qu'il y avait deux voix, bien distinctes, dont une grave, parlant franais. Cependant, personne ne peut s'accorder sur la deuxime qui parat trangre tous les tmoins. Ceux-ci sont pourtant de nationalits diverses et varies. Dupin dcide de rsoudre l'affaire. Grce ses contacts dans la police, il peut fouiller le lieu du crime, et grce aux indices, parvient la conclusion sans que le lecteur ne le sache ce moment-l. Avec le sens de la mise en scne qui lui est propre, Dupin dcide de mettre une annonce dans le journal signalant qu'il a retrouv... un orang-outan. Le soir mme, un marin ayant signal la disparition de son orang-outang vient le chercher chez Dupin. Ce dernier lui explique alors sa thorie. Confondu par les conclusions de Dupin, le matre avoue: c'est effectivement son primate le coupable, et c'est lui-mme qui tait la premire voix (il l'avait poursuivi pour le rattraper et l'empcher de faire une btise). La force du primate lui a permis de coincer le corps d'une victime dans le conduit de la chemine, tte vers le bas, semble-t-il pour cacher sa faute; la seconde personne ayant t pousse vers l'extrieur, o elle s'est dsarticule.
