Les Progrès de l'astronomie stellaire (French Edition) Paperback -

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" ... On peut se faire une ide de l'isolement du monde solaire au milieu des espaces peupls d'toiles par une comparaison avec des tendues qui nous sont familires. Supposons l'orbite de Neptune reprsente par l'enceinte de Paris, l'orbite de la terre occupera au centre de cet espace une aire peu prs gale celle de la place de la Concorde, et la distance de l'toile la plus rapproche de nous, - Alpha du Centaure, - sera figure par une longueur de plus de 30,000 kilomtres, c'est--dire par le chemin que fait un navire qui va du Havre en Chine par le cap Horn. Or l'toile dont il s'agit ici est exceptionnellement prs de nous; celle qui la suit immdiatement dans l'ordre des distances, - la 61e du Cygne, - est dj deux fois plus loigne, et toutes les autres qui ont t examines jusqu' ce jour sont en gnral situes des distances beaucoup plus considrables. Voil donc l'tendue de la mer sans rivages o flotte l'archipel solaire, et voil l'loignement des premires les trangres notre systme. Et ce sont de pareilles distances qu'il faut estimer par deux vises prises de deux points opposs de l'orbite de la terre; pour rester dans notre comparaison, c'est comme si de deux coins de la place de la Concorde on braquait deux lunettes sur le feu d'un phare situ bien plus loin de nous que la Chine. En effet, c'est la diffrence des directions o nous voyons une toile deux poques opposes de l'anne, quand la terre passe d'une extrmit l'autre de son orbite, qui nous fait connatre la distance o cette toile se trouve de nous. La moiti de cette diffrence est ce qu'on appelle la parallaxe annuelle de l'toile. C'est absolument de la mme manire, c'est--dire par deux directions observes des deux extrmits d'une base de longueur connue, que l'on fixe la position d'un objet terrestre lorsqu'on fait un lev topographique..."

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